Homme de mon temps, je ne porte aucune responsabilité du passé. Néanmoins, dois-je penser à l’avenir ? Je parle d’avenir et pas de futur, car nous l’espérons radieux.
Des actes du passé je n’en porte aucune responsabilité. Alors pourquoi penser aux futures générations ?
Mes difficultés ne sont pas les mêmes que celles du passé, Il y a là une forme d’inégalité. Pourtant les gens de mon présent ne font que parler de ce qui va arriver.
Je suis né dans un pays, à une époque, ainsi projeté dans cette réalité. Guerres, colonisations, esclavagismes. Je n’ai rien fait de tout cela. Pourtant nos dirigeants s’excusent encore.
Il y a ces personnes qui se battent pour des dédommagements de faits d’un passé éloigné. Bloqués dans la mémoire, pendant nous nous avançons dans notre réalité.
En ne vivant pas les mêmes instants que nous, pouvons-nous les accuser ? Après tout ils ne pensent ni au présent, ni au futur. En se focalisant sur ce passé, ils nous condamnent, car aujourd’hui nous sommes réalité et ils ne pensent pas à nous.
De ces différents peuples, nations, en plus de partager notre humanité, nous partageons notre temps.
En m’occupant des problèmes de mon présent, est-ce que je règle ceux du futur ? On aurait tendance à dire « oui ». Pourtant en vous disant cela vous quittez notre présent, comment pouvez-vous connaître les problématiques futures ?
À chaque époque ses difficultés et solutions.
De mon époque, les gens parlent de pollutions, énergies fossiles et montées des eaux. Ces sujets sont dits d’avenir.
Ces trois points sont réels, sauf la qualification : d’avenir. Cela nous concerne aujourd’hui et pas seulement les générations futures, là est la nuance.
Nous avons vu ces rivières asséchées en France, alors qu’il y a quelques années, elles étaient abondantes. Le prix de l’essence et du gaz qui ne font qu’augmenter en raison de leurs diminutions. Ces pays archipels qui construisent des digues pour ne pas couler. Tout cela est de mon présent.
Alors non égoïstement, nous ne pensons pas aux générations futures. Car leurs problématiques appartiendront à leur époque. Et comme les générations passées nous n’avons pas à nous en excuser.
-MB